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Une initiative d'habitants de Gimel les cascades et Saint Priest de Gimel contre le bruit qui dégrade la qualité de la vie. Une pétition à soutenir.

 

 

 

Dés l’été dernier, nous avons sur ce blog signalé que les habitants de plusieurs hameaux de Gimel les cascades et Saint Priest de Gimel se plaignaient de l’augmentation récente des nuisances sonores provenant du trafic sur l’A 89.[1]

Nous indiquions également que les riverains envisageaient différentes actions. Depuis, un travail de documentation a été entamé, des échanges entre riverains ont eu lieu, un courrier détaillé a été envoyé au début du mois de novembre par dix habitants à la société Autoroute du Sud de la France (ASF, filiale de Vinci) et, tout récemment, une pétition a été lancée, à la fois sur papier et sur Internet. Aujourd’hui, une centaine de personnes, en majorité habitants du pays de Gimel, ont déjà signé ce texte.

Vous pouvez en cliquant ici retrouver la pétition Internet et la signer facilement :

https://www.change.org/p/vinci-autoroutes-asf-nuisance-sonores-a89-pays-de-gimel?redirect=false

Si cette pétition n’est pas une initiative de notre association, mais celle d’un ensemble de signataires de toutes provenances et opinions, réunis par le désir de combattre les nuisances sonores, Défense et Respect du Pays de Gimel, qui avait évoqué ce sujet lors de son assemblée du 11 juillet dernier, soutient complètement leur action, et vous invite à la signer et à la diffuser.

Pour la parfaite information de toutes et tous nous reproduisons ci-dessous le texte du courrier envoyé à ASF/Vinci le 3 novembre dernier et signé de 10 personnes, plus détaillé que celui de la pétition :

__________________________________________________________

 

Autoroute du Sud de la France (ASF)

12 r Louis Blériot 92500 Rueil Malmaison

Madame, monsieur

Habitants de Gimel les cascades et de Saint Priest de Gimel, en Corrèze, nous nous adressons à vous en votre qualité de gestionnaire de l’autoroute A 89 qui traverse ces deux communes. Nous souhaitons attirer votre attention sur la gêne causée aux riverains par l’A 89 en aval et en amont de l’échangeur n° 21.

Depuis le printemps, et particulièrement cet été, nous sommes en effet nombreux à constater une augmentation du bruit engendré par l’Autoroute, notamment, mais pas seulement, celui des camions qui empruntent la voie. 

Depuis 18 ans, certes, nous sommes contraints de vivre avec cette voie.  Dans de nombreux sites du pays de Gimel, autrefois caractérisés par leur silence bienfaisant - l’arboretum du Puy de Chadon, le cimetière de la commune de Gimel les cascades sur la RD 53 E4, les bords des étangs de Ruffaud et de Brach -  il a fallu aux habitants (comment faire autrement ?) vivre avec le vrombissement  permanent des voitures et camions arpentant nuit et jour l’autoroute.

Cependant, la situation a évolué négativement depuis plusieurs mois.

Aujourd’hui, les bruits, là où ils existaient déjà, notamment dans les secteurs de Mars, de Ruffaud et de Brach, du cimetière de Gimel (route du Touron) et du Breuil sont nettement plus forts qu’avant, et les endroits où ils peuvent être entendus sont plus étendus qu’avant. Ils sont désormais souvent perceptibles jusque dans le bourg de Gimel les cascades et dans d’autres secteurs de Saint Priest de Gimel.

            Que s’est-il passé ? Sous réserve d’une étude plus approfondie, deux facteurs semblent être en cause : d’abord l’augmentation du trafic autoroutier, ensuite les coupes massives de bois effectuées depuis plusieurs mois.

L’A 89, notamment l’été, paraît de plus en plus fréquenté, parce qu’il est désormais mieux connu des touristes (liaisons possibles avec le Sud Ouest, le Sud Est, la région toulousaine), qu’il assure des liaisons commodes pour le transport des marchandises entre l’Europe centrale, l’Europe de l’Est et la côte Aquitaine, enfin parce qu’il joue désormais pleinement son rôle de «  grande transversale » entre deux régions françaises majeures : l’Auvergne-Rhône-Alpes (8 millions d’habitants) et la Nouvelle Aquitaine (6 millions d’habitants).

Surtout, les coupes d’arbres effectuées depuis quelques mois ont eu pour effet de mettre « à découvert » l’autoroute, dans des secteurs où elle était « cachée » par des arbres de grande hauteur, qui assuraient une sorte de rideau antibruit naturel, partiel… et trompeur parce que provisoire. Les paysages environnants l’autoroute évoluent, c’est une donnée qui est bien connue des habitants.

Mais ces facteurs ne jouent que par l’effet de deux vices de départ : le tracé de la voie, qui fait un détour par des zones habitées de Gimel et Saint Priest, l’insuffisance dramatique des protections antibruit dont a été assorti l’A 89 au moment de sa construction.

         Contre le tracé inepte de la voie, si des protestations avaient eu lieu en leur temps, notamment en 2003 et 2004, elles n’ont hélas pas été entendues, et il est clair que désormais plus rien ne peut être fait.

         En revanche, il n’est pas trop tard pour s’efforcer de limiter la gêne occasionnée aux riverains par cette autoroute. En la matière, il convient de se montrer pragmatiques, et accepter de prendre des mesures adaptatives, lorsque les données évoluent.

D’autant qu’en matière de bruit, il n’existe aucune fatalité. Des procédés de protection contre les nuisances sonores existent qui peuvent être mis en œuvre après la mise en service des autoroutes, si les protections conçues au moment de la construction se révèlent insuffisantes, notamment à cause de la disparition de certains écrans végétaux, ce qui se produit périodiquement.

Contrairement à une idée reçue, des murs antibruit peuvent être installés à tout moment, et non seulement lors de la construction des autoroutes. Ils peuvent également être installés a postériori sur des ponts ou des viaducs.

Comprenez que nous ne pouvons accepter sans réagir que notre campagne soit "sonorisée" nuit et jour par le trafic autoroutier, et ce de plus en plus. La croissance du bruit impacte notre vie quotidienne et cette véritable pollution sonore dégrade la qualité de la vie à Gimel les cascades et Saint Priest de Gimel.

Il nous semble que les profits substantiels que ASF (« Autoroutes du Sud de la France »), filiale du groupe VINCI, tire de l’exploitation de cette voie justifieraient qu’une attention spéciale soit portée aux plaintes des habitants, qu’une étude soit effectuée par un cabinet indépendant sur le secteur, et que de nouvelles protections antibruit soient installées.

Nous vous demandons donc instamment de d’envisager et de prendre les mesures adéquates pour, sinon mettre fin, au moins diminuer tangiblement les désagréments que nous subissons.

Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier et, dans l’attente d’une réponse, que vous voudrez bien faire parvenir à l’adresse ci-dessous, nous vous prions de recevoir nos salutations.

 

Pour tout contact, écrire à :

Gilles Adolphe, Mars, 1 impasse du Coudert, 19800 Gimel les cascades

 

 

[1] Voir sur blog l’article ALERTE AU BRUIT publié le 8 août 2020 par Gilles Adolphe et Didier Peyrat.

Tag(s) : #Lutte contre le bruit
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