AMIANTE + CAMION + DESINVOLTURE : PITIE POUR GIMEL !

Décidément le combat pour la préservation de notre petit pays et la tranquillité de ses habitants ne peut jamais s'arrêter.

Voici qu'un nouveau semi-remorque chargé d'amiante est venu aujourd'hui se précipiter, GPS aidant, à Gimel les cascades. Il a bouché de toute sa masse redoutable l'entrée du bourg. Coincé entre les voitures garées sur le parking de la place du village et les habitations (cf. photographie). il a fallu de longues manoeuvres au camion pour qu'il puisse se dégager, non sans cracher les vapeurs odorantes de son Diesel. Pendant tout ce temps, la circulation était bloquée. Les touristes stupéfaits. Certains Gimelois paralysés dans leurs déplacements. Voilà en plus que lorsque des habitants faisaient remarquer au chauffeur qu'il n'avait rien à faire là (car la D53 n'est en principe pas empruntable par les semi-remorques de ce poids et de cette longueur)... ils se faisaient engueuler. OK, être chauffeur c'est fatiguant. Mais il n'est pas interdit de rester poli, surtout lorsqu'on est en faute. Le camion d'aujourd'hui venait du 42 (Loire), mais d'autres, avant lui, venaient du Nord...

Le mécontentement des Gimelois grandit et on le comprend. Un épisode identique s'était produit il y a moins d'un mois. Il avait fait l'objet d'un article dans la presse locale :

En effet, depuis des mois, de très nombreux camions chargés de déchets amiantés destinés à une société qui est installée à Saint Martial de Gimel, arpentent les petites routes départementales qui environnent Gimel. Les habitants se demandent combien de temps ce fléau va durer, et ce qu'il faut faire pour qu'il cesse. Quelqu'un, quelque part attend-il que qu'une route s'effondre ou se dégrade sérieusement sous le poids de ces colosses roulants pour agir ? Qu'il y ait un accident grave de la circulation ? Impossible.

Poussières d'amiante, faune et flore, qualité de la vie ne peuvent pas faire bon ménage dans le pays de Gimel

Mais il va falloir envisager de traiter le problème à sa racine. L'arrière-fond de tous ces incidents fâcheux, c'est quoi ? La croissance d'activité exponentielle incontrôlée de la société 2B recyclage, "Colibri", installée à Saint Martial de Gimel. L'entreprise - qui désormais reçoit de toute la France les déchets dangereux qu'elle se contente d'enfouir dans le sol d'une ancienne carrière à ciel ouvert - n'a ni pris, ni étudié des mesures sérieuses pour veiller à ce que le trafic de gros camions qu'elle génère n'impacte pas la tranquillité des habitants et l'environnement.

DRPG, lors de sa dernière assemblée générale du 9 juillet 2023, avait longuement débattu des questions posées par l'installation et l'activité de la société en cause, laquelle se signale, malgré son enseigne habilement choisie ("Colibri !) par une indifférence à peu près totale aux nuisances que son activité engendre. 

La création récente d'une plate-forme de parking située en bordure de la D978 en plein dans une ZNIEFF, sur un terrain qui était entièrement végétalisé (arbres et taillis), était une autre manifestation spectaculaire de désinvolture environnementale. DRPG, alertée par des riverains, avait d'ailleurs, avec eux, saisi l'inspection des sites de ce problème.

L'entreprise est pourtant placée sous la surveillance de la préfecture et de la DREAL. car elle est une ICPE, c'est-à-dire que son activité a été officiellement considérée comme présentant des risques pour l'environnement.

Comme à notre habitude, nous suivons et suivrons ce dossier de très près.

Pour commencer, il nous semble que les autorités, notamment la préfecture, devraient agir pour forcer "Colibri," au besoin par un arrêté, à limiter drastiquement son activité tant qu'une solution efficace n'a pas été trouvée pour canaliser les camions hors des petites routes et des villages du pays de Gimel. 

DRPG, 6 septembre 2023.

ICPE : installation classée pour la protection de l'environnement.

ZNIEFF : Zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique.