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Champ, ciel et forêt de Gimel, photo DP juin 2021.

La cinquième assemblée générale annuelle de DRPG s’est tenue samedi 10 juillet à Gimel les cascades. C’était la première AG réunie depuis notre victoire dans le dossier des éoliennes géantes qui menaçaient l’harmonie du pays de Gimel, projet définitivement clos après la décision du tribunal administratif de Limoges devenue définitive en mars dernier. Un beau succès, à l’actif des habitants, des élus et des associations (DRPG et APE) qui se sont mobilisés avec constance et inventivité, depuis de longues années, contre ce projet démentiel.

Cette réunion a été l’occasion de revenir sur les dossiers sur lesquels nous travaillons depuis longtemps, mais aussi de consolider la progression de notre association, en clarifiant sa démarche générale et ses buts principaux.

I. Les sujets de fond abordés

1/ Etang de Brach. Comme l’an dernier des adhérents habitants de Saint Priest de Gimel étaient présents. Un très riche débat s’est engagé, à partir du constat de la dégradation de la situation de Brach. Cet étang est privé, certes, mais il contribue aussi à l’attractivité de la commune de Saint Priest. De plus, il participe, par son histoire ancienne, sa beauté propre, de l’identité commune du pays de Gimel. Des questions d’intérêt général sont donc posées, lesquelles méritent un débat et le dégagement de solutions tant pour la clarification de sa gouvernance, le règlement des désagréments actuellement subis par les riverains (inondations) que pour lui faire retrouver son lustre d’antan. Nous avons pris des décisions qui permettront de relancer le débat autour de cet étang.

Etang de Brach, photo DP, juin 2021.

2/ Etang de Ruffaud. Cela a été l’une de nos préoccupations essentielles depuis 4 ans. Plusieurs adhérents de DRPG ayant participé à la création du collectif « Sauvons Ruffaud » (CSR) en octobre 2018, nous poursuivrons notre participation active à cette structure unitaire, qui a démontré son utilité. Si la donne a changé ces derniers temps, avec un retour de la question de Ruffaud dans le débat local, c’est à l’activité inlassable du CSR qu’on le doit. Nous restons attachés à la réintégration du plan d’eau dans le domaine public et au retour, un jour, de la possibilité de s’y baigner, une fois vérifié que la qualité de l’eau le permet. D’ici là nous souhaitons faire progresser la mise en oeuvre certaines des 12 propositions concrètes du CSR qui font désormais consensus entre le nouveau propriétaire (Iktus) et les collectivités concernées (réhabilitation monument Alexis de Valon, création chemin de promenade autour de l’étang, ouverture d'un fonds sur Ruffaud aux archives départementales, analyse indépendantes de la qualité de l’eau notamment). La sauvegarde paysagère de l’étang reste un souci essentiel. Force est de constater que les protections en place (inscription depuis 1943 au patrimoine naturel départemental) n’ont pas été suffisantes jusqu’ici pour empêcher une dégradation tangible. Faut-il passer à un niveau de protection plus consistant (classement ?). La question se pose, et elle a d'ailleurs été soulevée par certains candidats aux élections départementales. DRPG soutient aussi la démarche qui a été faite auprès de la Préfecture pour que la CDNPS soit saisie du sort de cet étang.

***

Sur trois autres sujets évoqués, après avoir fait le point sur chacun d’entre eux, l’assemblée a mandaté le bureau et le conseil d’administration pour mettre en œuvre des décisions prises à l’unanimité :

  • Nuisances de l’autoroute A 89 ;
  • Pollution industrielle de la rivière La Montane ;
  • Projet éolien sur la commune de Corrèze (en suspend depuis une délibération du conseil municipal de Corrèze du 18 mai 2017).

Ces décisions concrètes, dont la primeur est pour l’instant réservée aux adhérents, donneront lieu à des initiatives publiques en temps utile. 

A l’issue, la motion d’orientation qui avait été transmise aux adhérents avant l’assemblée, ainsi complétée et précisée sur plusieurs points, a été adoptée à l’unanimité des adhérents présents et représentés. Elle sera la « feuille de route » de DRPG jusqu’en juillet 2022.

II. Vie et fonctionnement de l’association

Cette année, une nouvelle fois, nous avons eu le plaisir d’enregistrer dans le cadre du rapport financier une progression du nombre d’adhérents à jour de leurs cotisations, lequel dépasse désormais la soixantaine.  De surcroît, d’autres adhésions ont été enregistrées après l’assemblée.

Un nouveau Conseil d’administration a été désigné. Ont été élu.e.s à l’unanimité des adhérents présents ou valablement représentés :

Gilles Adolphe, Frédérique Bouyssou, Anne Flipo, Didier Peyrat, Estelle Ribeiro, Janette Soularue, Jeanine Vitrat.

Lundi 12 juillet, le conseil d’administration s’est réuni une première fois, et il a été procédé à l’élection du nouveau bureau de l’association, ainsi composé désormais :

Président : Didier Peyrat

Vice-président : Gilles Adolphe

Secrétaire général : Janette Soularue

Trésorière : Anne Flipo.

 

III. Clarification de la démarche générale de l’association

L’assemblée, réunie sur ce point en assemblée extraordinaire, a décidé de modifier l’article 2 de nos statuts, qui définit l’objet de l’association, sur la base d’un projet communiqué aux adhérents avant la réunion et qui a été présenté et discuté au cours de celle-ci.

Voici le nouvel article 2 des statuts adopté à l’unanimité :

« Cette association est en dehors de toute option politique, idéologique ou religieuse.

Elle a pour but, la défense de la nature, de l’environnement et des paysages dans le pays de Gimel (communes de Gimel les cascades, Saint Priest de Gimel, Saint Martial de Gimel et leurs abords immédiats). Elle agit pour sauvegarder l’attractivité touristique, la faune, les eaux (rivières et étangs), la flore, les chemins, les monuments historiques, les panoramas pittoresques, les points de vue remarquables existants, la mémoire des lieux ainsi que la tranquillité des habitants.

Elle se réserve le droit d’intervenir contre un projet d’installation d’éoliennes industrielles à proximité des sites inscrits ou classés de Gimel et du site Natura 2000 de la vallée de la Montane ou susceptible de porter atteinte à l’intégrité paysagère, à l’environnement ou à l’esprit des lieux dans l’une des trois communes mentionnées. »

Exposé des motifs :

L’article 2 dans sa rédaction initiale adoptée lors de la fondation de DRPG en juillet 2017 pouvait donner l’impression que DRPG avait pour objet (principal) de lutter contre tout projet d’installation d’éoliennes industrielles à proximité du site classé de Gimel et du site Natura 2000 de la vallée de La Montane, combat justifié par le fait (secondaire) qu’un tel projet porterait atteinte à l’attractivité touristique, la faune, les eaux, la flore, les chemins, les monuments historiques, les panoramas pittoresques, les points de vue remarquables existants, ainsi que la tranquillité des habitants.

De plus, la rédaction semblait limiter à la commune de Gimel les cascades (site classé et site Natura 2000) l’aire d’action de l’association, alors que deux autres communes font partie du « pays de Gimel », Saint Priest et Saint Martial. NB : des habitants de Gimel les cascades et Saint Priest de Gimel sont déjà adhérents de DRPG, et nous avons des sympathisants sur la commune de Saint Martial de Gimel. Telle quelle, la rédaction initiale pouvait éventuellement faire obstacle à la recevabilité d’une action en justice contre un projet ou une installation sans rapport avec l’éolien mais portant quand même atteinte à l’attractivité touristique, la faune, les eaux (ruisseaux, rivières et étangs), la flore, les chemins, les monuments historiques, les panoramas pittoresques, les points de vue remarquables existants dans la commune, ainsi que la tranquillité des habitants. Ex : pollution de la rivière La Montane, sort de l'étang de Ruffaud sont des dossiers sur lesquels nous travaillons depuis longtemps, bien qu'ils n'aient pas de rapport direct avec un projet éolien.

La nouvelle rédaction permet :

1°) de mettre clairement comme but principal et objet de l’association, la défense de la nature, de l’environnement et des paysages dans le pays de Gimel (communes de Gimel les cascades, Saint Priest de Gimel, Saint Martial de Gimel et leurs abords immédiats), nos actions sur tel ou tel dossier concret découlant logiquement de cet objet ; Au passage, de préciser, s’agissant des eaux, qu’elles comprennent les rivières, les ruisseaux et les étangs  et d’ajouter la mémoire des lieux aux éléments à sauvegarder.

2°) Dans ce cadre, de conserver la possibilité d’agir contre un éventuel nouveau projet éolien susceptible de dégrader l’environnement, les paysages et l’esprit des lieux dans l’une des 3 communes indiquées ou leurs abords immédiats.

Deux autres amendements ont été adoptés (articles 11 et 13 des statuts), mais il s’agit plus « d’amendements de coordination » visant à améliorer le fonctionnement interne et à lever quelques ambiguïtés sémantiques.

 

Peder Severin Krøyer (1851-1909), peintre Danois.

 

 

 

Tag(s) : #vie de DRPG
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